Femmes et vin : vers une féminisation de la filière viticole

Si les femmes ont été les grandes oubliées du monde du vin, elles ont pourtant, historiquement, toujours joué un grand rôle. Longtemps cantonnées à la cueillette des raisins ou au ramassage des sarments, ni propriétaires, ni salariées, tenues à l’écart des formations viticoles, elles ont pourtant su s’imposer au fil du temps. C’est seulement au XVIIIème siècle que l’Histoire commencera à retenir des noms féminins. Les veuves de Lur-Saluces (Château Yquem), Clicquot ou Pommery, par exemple, ouvrirent la voie, faisant briller leurs exploitations bien au-delà des frontières françaises.

Femmes et vin : vers ne féminisation de la filière viticole |vin-malin.fr

Aujourd’hui en France, seuls 31% des exploitants ou co-exploitants viticoles sont des femmes. C’est toujours peu, certes mais c’est supérieur à la moyenne dans le secteur agricole qui est de 25%. La filière se féminise dans tous les secteurs, et de nombreuses femmes aussi talentueuses que passionnées s’illustrent aujourd’hui dans le monde viticole. C’est pourquoi, à l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, nous avons souhaité rendre hommage à des vigneronnes d’aujourd’hui, passionnées et reconnues pour leur travail et l’élaboration de leurs vins.

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  • Marlène Soria - Peyre Rose : En 1980, Marlène se lance avec détermination et conduit avec passion ce domaine, aujourd’hui incontournable, du Languedoc. Elle produit ainsi des cuvées exceptionnelles très prisées des oenophiles. Produits en très faible quantité, 2010 est le millésime actuellement sur le marché. Des vins hors normes, des cuvées star, une personnalité atypique, une très belle histoire.
  • Caroline Frey – Maison Jaboulet et Château Lagune : Caroline Frey mène de front le domaine Jaboulet en Vallée du Rhône et le Château La Lagune, à Bordeaux. Major de promotion de la faculté d’œnologie de Bordeaux, Caroline est œnologue et gère les domaines d’une main de maître. Elle offre des vins délicats, gourmands et d’une grande élégance.
  • Charlène Drappier – Champagne Drappier : Charlène, épaulée par son père Michel Drappier, élabore des cuvées « nature » ou « sans soufre » côtoyant les incontournables « Grande Sendrée » ou « Charles de Gaulle ». Les vignes sont cultivées en bio et introduisent des cépages oubliés mais inoubliables : arbane, petit meslier et blanc vrai. Une maison familiale précurseur dans la culture du pinot noir en Champagne.
  • Michèle Gramenon – Domaine Gramenon : Michele mène seule le Domaine Gramenon depuis le décès accidentel de son mari Philippe en 1999. Epaulée par son fils Maxime-François depuis 2006, elle gère 26 hectares de vignes conduites en biodynamie, sur les appellations Valréas, Cairanne et Vinsobres. Le domaine Gramenon est reconnu pour ses vins gourmands, fruités et denses, majoritairement issus de grenache.
  • Juliette Joblot – Domaine Joblot : Depuis 2012, Juliette Joblot épaule son père Jean-Marc dans l'élaboration des vins du domaine Joblot à Givry. Forte de ses racines et de son ouverture d'esprit, Juliette élabore des cuvées de prestige avec élégance, finesse et modernité.
  • Léa Lafon – Héritiers Comte Lafon : Léa Lafon, la fille de Dominique, a rejoint son père dans le vignoble depuis quelques temps maintenant. Elle nous offre des vins extrêmement précis et droits, tant au nez qu’en bouche, de beaux exemples du potentiel du Mâconnais en matière de Chardonnay. Incontournable du Mâconnais, le domaine Héritiers Comte Lafon conduit ses vignes en agriculture biologique et en biodynamie.
  • Claire Richaud – Domaine Richaud : Claire Richaud, la fille de Marcel, reprend avec son frère le domaine familial. Bons représentants de l’agriculture biologique, les vins sont de qualité et respectent le terroir. Le domaine Richaud a réussi à se faire une belle place parmi les plus grands et a été à l’initiative de l’appellation Cairanne, au nord-ouest d’Orange, appellation créée en 2015.